Le nom est désormais connu. Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron recevra mercredi les partis représentés au Parlement à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis pour un colloque baptisé "Les rencontres de Saint-Denis". Ce type de réunion avec la quinzaine de responsables politiques invités aura vocation à se reproduire et sera ainsi la première d'une série. Dans une lettre adressée aux partis, le chef de l’État a souligné que l’objectif est de bâtir "ensemble" des textes législatifs et d’ouvrir la voie, "le cas échéant", à des référendums.
Convaincre les oppositions
Les discussions porteront sur "la situation internationale et ses conséquences pour la France", "l’efficacité de l’action publique", mais aussi sur "les nuits d’émeutes que nous avons vécues" pour prendre des décisions visant à renforcer "la cohésion de la nation".
Par ce biais, le président veut convaincre les oppositions de saisir cette "main tendue loyalement", car privé de majorité absolue depuis sa réélection, Emmanuel Macron n’a jusqu’ici jamais réussi à instaurer un semblant de confiance avec les oppositions. Mais il espère que plusieurs accords se dégageront dans les mois qui viennent sur des sujets clés, en particulier sur l’immigration et l’insécurité.
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Un projet initial avec les anciens présidents
Si le point commun entre ces 15 patrons des forces politiques ont comme point commun leur capacité à poursuivre les échanges au Parlement, selon le chef de l'État, ce critère de sélection est bien différent du premier envisagé par ce dernier. Un projet initial visait à rassembler les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy avec d'ex-premiers ministres tels que Jean-Pierre Raffarin ou encore Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.
D'autres personnalités historiques de la droite et de la gauche devaient également initialement être conviées, tout en excluant les insoumis, les écologistes et le Rassemblement national. Brandir le concept d'"arc républicain" et réunir toutes les grandes figures du bloc central, ensemble sur scène, était donc l'aspiration première d'Emmanuel Macron. Ce dernier voulait se poser en rassembleur, avant d'abandonner la formule par crainte de se voir reprocher un hold-up d'anciens présidents et de personnalités politiques du passé.