Michel Barnier n'était pas le premier choix d'Emmanuel Macron. Mais ces dernières 48 heures, il est progressivement apparu comme une évidence. Sans solution après le refus catégorique du Rassemblement national (RN) de voir Xavier Bertrand à Matignon, le chef de l'État a demandé à Marine Le Pen quelles étaient ses conditions pour ne pas subir sa censure immédiate.
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La patronne du groupe RN à l'Assemblée nationale lui a répondu avec une liste précise : mise en place d'un mode de scrutin proportionnelle, déclenchement de nouvelles législatives dès le mois de juin, respect des élus du RN, lutte contre l’insécurité et l’immigration, protection des classes populaires et modestes. Ainsi, l'entourage d'Emmanuel Macron y a vu un peu plus clair et une personnalité s'est détachée, celle de Michel Barnier.
Un accord tacite s'est opéré en coulisses
Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, sonde alors l'ancien commissaire européen. L'hypothèse fuite jeudi matin et le RN n'y met pas de veto. Selon les informations d'Europe 1, c'est bien l'une des conditions clés de Marine Le Pen qui devrait être reprise par le nouveau Premier ministre. Un proche du président de la République rapporte que Michel Barnier "devrait annoncer l'introduction de la proportionnelle lors de son discours de politique générale".