Dans un contexte d’émeutes généralisées en début de mois, en réaction la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, et de fortes contestations des forces de l’ordre, allant jusqu’à des mouvements de grève au sein de la police nationale, la délinquance aurait baissé au mois de juillet, selon les chiffres du SMMSI, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, qu’Europe 1 a pu consulter.
Au mois de juillet, les homicides ont baissé de 10%, tout comme les vols violents sans armes, et les vols sans violence contre des personnes. De même, on constate une baisse de 6% des vols avec armes et un recul de 4% des coups et blessures volontaires, et des violences sexuelles. Si les vols dans les véhicules se sont également contractés de 3%, les cambriolages de logements et les vols d’accessoires sur véhicule n'ont reculé que d'1%. Les vols de voiture sont restés stables.
Les destructions et dégradations volontaires sont en hausse
Seules les destructions et dégradations volontaires ont connu un bond de 8%. Un chiffre qui s'explique par la violence des émeutes survenues à la fin du mois de juin jusqu’au début du mois de juillet et qui ont entraîné énormément de pillages de commerces et de dégradations de biens publics.
Selon les informations d'Europe 1, ces chiffres confirment dans l’ensemble la tendance des derniers mois, marqués par une baisse générale de la délinquance. Le bilan se veut donc plutôt positif mais peut être nuancé par le contexte de protestation au sein de la police nationale après le placement en détention provisoire d'un policier de la BAC marseillaise, soupçonné de violences en marges des émeutes. Dans certaines villes, Marseille en tête, plusieurs commissariats, dont les policiers se sont déclarés en arrêt maladie. Les fonctionnaires ont ainsi choisi d’assurer un service minimum, en signe de contestation, et de ne pas enregistrer une partie des dépôts de plainte, pour se concentrer sur les cas les plus importants. Le chef de la police nationale a décrété ce vendredi que ces arrêts maladie pourraient désormais être refusés, rappelant que les policiers n’ont pas le droit de grève.