La peur-panique des maires LR depuis les élections européennes calamiteuses pour le parti de droite est-elle justifiée ? Pour le savoir, à six mois des élections municipales, Jean Leonetti a commandé trois sondages à l'Ifop, dont Europe 1 révèle les résultats jeudi. Le patron par intérim du parti a fait tester les villes de Reims, Saint-Étienne et Caen, où siègent actuellement des maires Les Républicains.
À Reims, la ville la plus emblématique, Arnaud Robinet fut longtemps Macron-compatible avant de soutenir la liste menée par François Bellamy aux élections européennes. Dans ce sondage, avec une étiquette LR assumée, il recueille 53% des voix dès le premier tour, alors que le candidat La République en marche, Gérard Chemla, récolterait 6% des suffrages. Arnaud Robinet confie être "rassuré" mais il ajoute, prudent, qu'"il reste 6 mois" avant l'échéance.
Pour LR, une manière de rassurer les élus
À Saint-Étienne, Gaël Perdriau, qui s'était fendu d'une tribune "pourquoi je reste chez LR", est donné à 43%, tandis que LREM récolterait 7% des voix. Enfin, à Caen, le sortant Joël Bruneau est crédité de 44% des voix, contre 8% pour le parti présidentiel.
Ces chiffres ont de quoi redonner un peu d'espoir à LR en voyant que l'ancrage local peut résister après un scrutin raté. Pour le parti de la rue de Vaugirard, c'est aussi une manière de dire aux élus qu'il ne faut pas céder aux sirènes du macronisme et que tout n'est pas forcément perdu.