Édouard Philippe a commandé un rapport au Conseil scientifique sur la possibilité de tenir ou pas le second tour des élections municipales fin juin. Alors que l'exécutif envisage un vote du Parlement pour valider la nouvelle date du scrutin, le président du Sénat Gérard Larcher a fait savoir jeudi au chef de l'État qu'il n'était pas favorable à ce scénario, selon les informations d'Europe 1.
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Gérard Larcher l'a dit à Emmanuel Macron lors de leur déjeuner à l'Élysée, jeudi : il n'est pas favorable à un vote du Parlement sur la date du second tour. L'argument du président du Sénat est le suivant : il y a déjà une loi qui prévoit le second tour fin juin, ou la nécessité de refaire les deux tours plus tard si la situation sanitaire l'exige. "C'est au gouvernement de décider", dit un de ses proches.
"Voter, c'est prendre ses responsabilités"
Il faut dire que cette idée de faire voter l'Assemblée nationale et le Sénat est guidée par la volonté d'avoir un consensus politique. Mais elle n'est pas dénuée d'arrière-pensée, ce qui n'a sans doute pas échappé à Gerard Larcher.
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Le gouvernement veut éviter de revivre le fiasco qui avait entouré le premier tour et partager la responsabilité avec l'opposition. "Le 15 mars, ils nous ont reproché de ne pas les avoir consultés, et maintenant ils vont nous reprocher de les consulter", ironise un ministre. "Voter, c'est prendre ses responsabilités", fait-on valoir à Matignon, où on attend avant tout l'avis du Conseil scientifique, qui doit être formulé la semaine prochaine, pour décider de faire voter ou pas, le Parlement.