La relation entre le gouvernement et les cultes n'est pas au beau fixe. Un geste fiscal pourrait aider à les améliorer. Plusieurs mois après le malaise qui s'est installé avec les responsables des grandes religions autour du projet de loi sur le séparatisme, la crise du Covid a également éprouvé durement les cultes. De nombreux lieux ont dû fermer et ont connu un manque à gagner parfois important. Emmanuel Macron entend retisser des liens, principalement avec les catholiques, les protestants et les juifs en augmentant les déductions des dons des fidèles.
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Une mesure temporaire et limitée
Jusqu'à présent, donner de l'argent aux associations religieuses loi 1905, permettait de bénéficier d'une déduction fiscale de 66%. A compter de jeudi et jusqu'en décembre 2022, elle sera de 75%. Une limite a toutefois été fixée à 554 euros.
Ce geste vise à amortir les pertes liées à la crise sanitaire avec la fermeture des lieux de culte. Ces dons seront donc soumis au même régime que celui des associations caritatives, type Restos du cœur. L'idée avait été évoquée dès le mois de janvier lors des traditionnels vœux à l'Elysée avec les représentants des religions. Elle sera intégrée au projet de loi de finances rectificative présenté mercredi.
Des pertes différentes selon les cultes
Un geste particulièrement bienvenu pour le judaïsme et le catholicisme. Ce sont eux qui enregistrent les pertes les plus importantes. Côté catholique, avec la crise sanitaire, on constate un trou de 90 millions d'euros qui n'ont pas terminé dans les caisses de l'Eglise en 2020.
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Les protestants, eux, estime n'avoir perdu que 11 millions d'euros. Selon les autorités religieuses, cela s'explique notamment par le fait que les fidèles ont plus l'habitude du prélèvement automatique. C'est finalement l'islam qui bénéficiera le moins de ce geste car les associations musulmanes sont peu nombreuses à être sous le statut Association loi 1905.