Entre précarité et assombrissement des perspectives sur le marché du travail, ils font partie des populations durement touchées par les conséquences économiques de la crise du Covid-19. Pour mieux aider les jeunes, Emmanuel Macron s'apprête à dévoiler une nouvelle aide, dont le déploiement devrait être annoncé avant l'été, selon les informations recueillies par Europe 1. "Il faut une mesure symbolique pour aborder 2022", glisse un proche du président de la République.
"Avec le RSA, on touche de l'argent puis plus rien"
Quelques détails restent à arbitrer mais l’esprit est acté : 500 euros par mois, octroyés aux moins de 25 ans qui n’ont ni formation, ni emploi. Différence fondamentale avec l'actuel RSA : cette aide sera impérativement conditionnée à un accompagnement intensif pour trouver un emploi.
"Avec le RSA, on touche de l’argent puis plus rien", déplore en effet - en privé - Elisabeth Borne, ministre du Travail, à la manœuvre sur ce projet. Selon les chiffres de ses services, un jeune sur deux au RSA depuis six mois n’était pas accompagné vers l’emploi en 2019.
Cette nouvelle "garantie jeunes" universelle, dont le nom définitif n’est pas acté, s’inspire en réalité d’un dispositif mis en place sous François Hollande et dont 200.000 personnes ont bénéficié l’an dernier. On considère que sa généralisation pourrait soutenir près d’un million de moins de 25 ans. "C’est LE geste attendu sur la jeunesse", applaudit un spécialiste de la précarité des jeunes. "On évite le signal négatif de l’assistanat."
Un message politique "pour les parents"
La question, déjà abordée lors de deux réunions à Matignon, n’est pas encore tranchée à l’Elysée, mais Emmanuel Macron prévoit de porter lui-même cette annonce avant l’été. La jeunesse est sa priorité affichée pour la fin du quinquennat, et même pour la suite. Un crédo électoraliste ? Un proche du Président balaie cette hypothèse et théorise : "La plupart des jeunes ne votent pas ou votent RN… Electoralement, c’est plutôt un message pour leurs parents."