Panique à bord. La primaire de la gauche se tiendra les 22 et 29 janvier, soit dans à peine plus de cinq semaines. Et rien n'est prêt. Mardi soir, alors que le Comité national d'organisation se retrouvait rue de Solférino, au siège du Parti socialiste, certains se sont inquiétés de la bonne tenue du scrutin.
"Accélérer le mouvement". Le principal problème concerne la répartition des bureaux de vote. Tandis que défilaient les cartes des départements sur un grand écran, des points bleus, indiquant leur emplacement, se faisaient parfois rare. "Il va falloir accélérer le mouvement si on ne veut pas être pris en défaut sur l'impression des listes électorales", a reconnu un membre du Comité national d'organisation de la primaire.
Manque de mobilisation. Tout est fait à la dernière minute, dans la précipitation. Pour l'expliquer, le Comité souligne que certaines fédérations ont tardé à se manifester. En voyant la carte de l'Hérault, un représentant d'Arnaud Montebourg s'est sérieusement inquiété. "Je suis un peu interpellé quand on rapporte au kilométrage nécessaire dans les cantons moins peuplés", a-t-il pointé. Il est également difficile de mobiliser les sympathisants en zone rurale. Parfois, ce sont même les référents départementaux qui manquent à l'appel. "Nous avons à ce jour deux départements dans lesquels nous n'avons personne : les Hautes-Alpes et l'Aude", a reconnu le Comité national d'organisation. Au total, un tiers des départements n'ont pas encore de référent officiel.
Une primaire a minima. À cinq semaines du scrutin, il manque au moins 600 bureaux de vote sur les 7.400 prévus. Et l'arrivée des vacances de Noël risque fort de paralyser l'organisation. Les inquiétudes de beaucoup, au PS, sont en train de se confirmer : le scrutin va probablement souffrir de la comparaison avec la primaire de la droite, qui avait attiré plus de 4,5 millions d'électeurs dans 10.000 bureaux.