On a beaucoup parlé pouvoir d'achat, programme économique dans cette campagne éclair pour les législatives. C'est l'une des préoccupations des Français. Mais ce n'est pas la seule. L'autre grande inquiétude, c'est bien sûr la sécurité et la montée de la délinquance. Europe 1 s'intéresse au programme du nouveau Front populaire. Et principal enseignement, la gauche n'entend pas changer de doctrine.
Des propositions reposant avant tout sur le préventif
Le besoin de sécurité et l'inquiétude face à la montée de la violence ou de la délinquance seraient des préoccupations de droite qu'il faut tempérer. Ce présupposé, ancré à gauche depuis plus de 30 ans, est omniprésent dans le programme du nouveau Front populaire, imprégné d'un certain angélisme.
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Ces propositions reposent avant tout sur le préventif, avec une mesure phare : remettre en place la police de proximité instaurée par le gouvernement Jospin en 1998 et supprimer cinq ans plus tard par Nicolas Sarkozy.
L'ambition affichée par l'alliance de gauche, c'est de concilier la protection de la population avec celle des libertés publiques. Ces mesures reviennent finalement à réduire les marges de manœuvre des forces de l'ordre en surfant sur une forme de démagogie liberticide, mise en place de récépissé lors des contrôles d'identité, interdiction des LBD et des grenades qualifiées de mutilante. Mais aussi par la suppression de l'IGPN pour le remplacer par un organisme indépendant rattaché au Défenseur des droits. Ou encore refonte de la doctrine d'ouverture du feu lors des refus d'obtempérer pour "que cessent les morts".