Au 119e jour de la guerre en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky tente toujours de rallier des soutiens auprès des Vingt-Sept. Il espère pouvoir candidater à une intégration dans l'Union européenne (UE). Pour Clément Beaune, ministre délégué chargé de l'Europe, cette requête fait l'objet d'un "consensus total" au sein des membres de l'UE. "Il sera confirmé jeudi et vendredi. C'est un processus long, l'Ukraine ne sera pas demain matin membre de l'Union européenne", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1 mercredi.
Quelles sont les conditions pour intégrer l'UE ?
Cette candidature doit encore être officiellement validée jeudi lors d'un sommet. Mais le député élu dans la 7e circonscription de Paris a tenu à préciser qu'il n'y aurait pas "de procédure accélérée ni de passe-droit". "Pour qu'un pays rentre dans l'Union européenne, il faut que tous les pays de l'UE soient d'accord dont la France, et en France, cela passe par un vote du Parlement ou un référendum", a-t-il affirmé.
Quelles sont les conditions pour intégrer l'UE ? "Tout pays qui rentre dans l'Union européenne doit respecter des exigences extrêmement strictes en termes de lutte contre la corruption, d'Etat de droit, de pluralisme des médias, de niveau économique parce que dans l'Union européenne, c'est un marché commun, c'est une concurrence qui peut être difficile", précise l'élu de la 7e circonscription de Paris.
Pour que l'Ukraine adhère officiellement l'Union européenne, "il faudra bien sûr finir la guerre, reconstruire le pays, se mettre à niveau sur l'exigence démocratique et économique", avance Clément Beaune. "Cela prendra du temps, mais nous donnons ce signal d'ouverture", a-t-il conclu.