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Invité de la matinale d'Europe 1, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a rappelé sa volonté d'interdire les "listes communautaires", à l'approche des élections municipales. 
INTERVIEW

"Il y a des mesures à prendre une fois l’élection passée", disait Sébastien Lecornu, interrogé mardi sur Europe 1. Mais selon Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, "il faut agir sans attendre" car des listes portées par des élus "communautaires" "peuvent gagner dans certaines villes, comme Garges-lès-Gonesse ou Goussainville où il y a un certain nombre d'interrogations".

D'après lui, il sera trop tard après les municipales. "Imaginez un maire communautariste qui s'empare d'une commune, et on veut le sanctionner après. Il appellera ses troupes à manifester et ce sera le désordre, et ce sera des affrontements ! Donc je pense moi qu'il faut agir avant. C'est l'objet de la proposition de loi que je vais déposer au Sénat dans les jours prochains pour interdire ces candidatures, ces listes à visée communautariste".

Bruno Retailleau estime que juridiquement la proposition de loi se tient n'en déplaise à ses détracteurs : "En France, il y a une manie pour ceux qui sont peu courageux, d'en appeler avant même qu'une loi soit votée à son caractère anticonstitutionnel. C'est une forme d’intimidation juridique", regrette-t-il.