Les chasseurs montent au créneau. Le chiffre avancé par Yannick Jadot, 70% de chasseurs citadins, ne passe pas. "La chasse est d'abord portée par les gens du terroir, elle soude les villages, elle réunit les gens", souligne Dominique Peyroux, habitant de Saint-Rambert d'Albon, une petite ville de 6.000 habitants dans la Drôme. "C'est une passion, c'est une tradition. Mon grand-père et mon père chassaient, mon fils chasse aujourd'hui, comme dans beaucoup de villages !" affirme-t-il. "Les gens de la ville ne connaissent pas la chasse, ils viennent quand ils sont invités, ils sont là ponctuellement."
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Les chasseurs ne sont pas non plus seulement des retraités, "ils ne vont pas en forêt la semaine", martèle Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. "Les chasseurs ne sont pas des sous-hommes, ce ne sont pas des abrutis, ce sont des gens qui travaillent, qui ont une passion effectivement pour le week-end ou les vacances, comme tous les Français." Selon lui, cette nouvelle sortie anti-chasse est d'une "hypocrisie incroyable" : autant dire "on interdit la chasse, parce que l'interdire le week-end et les vacances, c'est pareil".
Des efforts restent "à faire" pour éviter les accidents
Quant au nombre d'accidents, "il a été divisé par quatre en vingt ans", insiste-t-il avant d'admettre que "c'est toujours trop, des efforts sont à faire". Le président explique que "les zones de chasse sont délimitées très clairement, mais le dialogue doit être encore approfondi avec les promeneurs ou les vététistes pour améliorer la cohabitation".