Une compromission avec l'islamisme. Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et sénateur de Vendée, l'ambiguïté de l'actuel locataire de l'Élysée vis-à-vis de l'islamisme ne fait aucun doute. Avec les Républicains, explique-t-il, "nous avions proposé l'interdiction des signes ostentatoires pour les accompagnatrices scolaires, ça a été refusé ; nous avons proposé l'interdiction des signes ostentatoires lors des compétitions organisées par les fédérations de sport", là aussi refusé selon lui. Dans le quinquennat actuel, la stratégie française "pour lutter contre l'islamisme et l'islam politique, ça a été le Conseil français du culte musulman", rappelant que ce dernier est en train de s'effondrer.
La raison d'après lui, c'est "tout simplement parce que le CFCM était gangrené par les influences étrangères". Au micro de Sonia Mabrouk, il a affirmé qu"'institutionnaliser un islam de France, ça n'est pas le rôle de l'État" : "Le rôle de l'État est d'être laïc, de garantir la neutralité", assure-t-il.
Le voile, signe de soumission de la femme selon lui
Les accusations d'ambiguïté sont d'ailleurs dans les deux sens, le camp d'Éric Zemmour accusant certains Républicains comme Damien Abad ou Jean-Christophe Lagarde de compromission avec l'islamisme.
Une ambiguïté qui s'applique également à Éric Zemmour d'après le sénateur de Vendée, citant des échanges de SMS que le polémiste d'extrême droite aurait eu avec Tariq Ramadan. Et de rappeler que ce dernier "indiquait qu'il était légitime de lapider une femme accusée d'adultère". Pour Bruno Retailleau, "le voile, c'est le signe de l'apartheid sexuel, le signe de la soumission de la femme". Et c'est ce qui le différencie d'Éric Zemmour : "Je n'ai jamais échangé de SMS et je ne le ferai jamais avec quelqu'un qui se compromet avec l'islamisme", a-t-il conclu.