Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l'appel de cette manifestation, beaucoup agitant des drapeaux palestiniens ou des pancartes avec inscrit "Israël assassin, liberté pour Gaza". Ce rassemblement pro-palestinien a été autorisé par la préfecture de police de Paris qui a jugé que la sécurité serait garantie. Une décision logique pour les manifestants, même si les précédentes interdictions ont encore un goût amer.
"On sera là, et on sera toujours là"
"On en est à se réjouir d'une liberté individuelle. Je trouve ça un petit peu malheureux sur le plan démocratique. C'est vraiment une grave atteinte aux libertés de manifester", estime un manifestant, qui a eu "le malheur ou l'honneur" d'être verbalisé à quatre reprises lors des manifestations. "Malgré les différentes amendes, on sera là et on sera toujours là", conclut-il.
Ce qui sera particulièrement scruté lors de ce rassemblement à Paris, ce sont les éventuelles présences de slogans ou messages à caractère antisémite. Ariane, une banderole à la main, ne le craint pas : " évidemment que s'il y avait quoi que ce soit d'antisémite ou autre, on a les capacités de se désolidariser, de dénoncer tout ça. Mais à mon avis, ces discours-là sont surtout là pour décrédibiliser et délégitimer une cause, celle du peuple palestinien". Selon elle, les drapeaux et les pancartes appellent à "cesser les massacres et le génocide" que connaissent les Palestiniens.
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Cette manifestation qui sert de thermomètre aux autorités pour mesurer l'affluence qu'il pourrait y avoir ce samedi, lors d'un nouveau rassemblement organisé notamment par La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et la CGT. Le Parti socialiste, qui était jusqu'ici, le seul parti de gauche à ne pas appeler à participer à la manifestation, a finalement décidé de rejoindre cette mobilisation qui demande un cessez-le-feu immédiat dans ce conflit.