Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot s'en est de nouveau pris mardi à la position du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis de la Russie, l'accusant d'"abandonner les Ukrainiens à la tyrannie de Poutine (...) sous couvert de neutralité et de paix". "Ce moment de guerre est très révélateur des principes, des valeurs" de chacun : il y a "ceux qui défendent la démocratie partout", et "certains qui considèrent que la démocratie c'est important chez soi mais quand c'est les autres ça peut être relativisé", a estimé M. Jadot sur LCI.
"Une série de candidats sont pour l'abandon des Ukrainiens"
Alors que ses concurrents lui reprochent de défendre la livraison d'armes à la résistance ukrainienne, il a estimé au contraire que "les va-t-en-guerre (..), c'est ceux qui à chaque fois valident les conquêtes des tyrans, qui ont validé Grozny, la Tchétchénie, les bombardements à Alep" en Syrie.
Il a ciblé "tous ceux qui aujourd'hui disent : 'surtout on ne fait rien'", citant nommément "Marine Le Pen, Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, (...) toute une série de candidats qui, sous couvert de neutralité et de paix, sont pour l'abandon des Ukrainiens à la tyrannie de Poutine".
Il s'en est tout particulièrement pris au candidat LFI qui le devance nettement dans les intentions de vote à gauche. "J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon dire 'Poutine est en train de régler le problème en Syrie' parce qu'il bombardait. Mélenchon a toujours mis la communication de Bachar al-Assad (en regard de, NDLR) la communication de la presse internationale en disant 'on ne sait pas la vérité'", et "il a validé l'annexion de la Crimée par Poutine en disant que l'Ukraine était dirigée par des néonazis", a accusé Yannick Jadot.
Jadot attaque Mélenchon
L'écologiste et député européen a par ailleurs reproché au candidat Insoumis de "ne pas avoir voulu voter au parlement (français) la reconnaissance du génocide sur les Ouïghours" en Chine. "Toutes les images sont disponibles, je ne parle que de faits (...) je n'invective personne", a-t-il fait valoir.
"Dans ces moments d'histoire, est-ce qu'on a besoin d'une Union européenne renforcée pour peser face aux dictatures comme face aux puissances économiques, ou est-ce qu'on a besoin de moins d'Europe ? Jean-Luc Mélenchon comme d'autres veulent moins d'Europe ; je considère qu'il faut plus d'Europe pour faire face aux défis de ce monde", a encore argumenté le candidat.