Le gouvernement français a longtemps affirmé que les djihadistes français capturés en Syrie ou en Irak seraient jugés sur place. Mais en raison du retrait des troupes américaines, un certain nombre d'entre eux doivent être rapatriés, selon une information de BFM TV. Une démarche qui nourrit de vives polémiques dans la classe politique. "Ce ne sont pas des Français, ce sont des criminels de guerre", a notamment fait valoir auprès d'Europe 1 Bruno Retailleau, le député des Alpes-Maritimes.
"Ce sont des ennemis de la France, mais ce sont des Français qu'on le veuille ou non", lui répond mercredi matin, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, Christian Estrosi, le maire de Nice. "Ce sont des Français traîtres à leur patrie, des criminels de guerre et moi je ne voudrais pas qu'ils s'évadent dans la nature", plaide l'élu.
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"On laisse ces criminels ne pas être jugés, être relâchés dans la nature parce qu'ils ne dépendent d'aucune autorité judiciaire, d'aucun Etat, d'aucun pays ?", interroge-t-il. "Ce n'est pas un privilège que d'être jugé par un tribunal français pour payer ses crimes. Ils sont ou complice ou directement acteur dans les crimes perpétrés en France, en Europe, ou ailleurs dans le monde", rappelle Christian Estrosi.
"Ce sont des traîtres à la France, ils doivent être jugés, en tant que tel, en France", soutient-il. Une position contraire à celle défendue par son parti. "Ça veut dire que mon parti […], en tout cas ceux qui soutiennent la théorie selon laquelle ces gens doivent rester dans la nature pour pouvoir refaire des attentats en France, des morts en France, sont des gens qui connaissent fort mal le dossier et montrent une certaine incompétence", tacle l'édile, de plus en plus critique à l'égard de la ligne défendue par Laurent Wauquiez.