Une semaine après, le reconfinement a suscité beaucoup de passion sur le plan politique. La décision du gouvernement, destinée à lutter contre l’épidémie de coronavirus, a engendré de la colère dans la population, mais aussi quelques couacs retentissants au sein du gouvernement. Et fatalement, Jean Castex, le Premier ministre, en première ligne dans cette affaire, ressort de cette première semaine de reconfinement très fragilisé.
Car Jean Castex est le chef d’un orchestre gouvernemental qui ne joue pas toujours au même rythme actuellement. Ce début de reconfinement a mis en lumière quelques fausses notes : Bruno Le Maire qui grille la politesse au Premier ministre à la télévision, le porte-parole Gabriel Attal qui annonce une mesure avant d’être démenti par Matignon...
"Il n'as pas d'autorité, il ne s'impose pas"
Jean Castex est aussi le chef aussi d’une majorité qui a laissé la droite faire un coup à l'Assemblée et imposer ses vues sur la durée de l’état d’urgence sanitaire. C’est donc vers lui que les regards convergent. "Il n’a pas d’autorité, il ne s’impose pas", tacle un conseiller. Et le constat vaut autant politiquement que médiatiquement. "Il n’imprime pas", se désole ainsi un député.
Alors certains pensent déjà, plus ou moins ouvertement, à l’après-Castex. En privé, l’intéressé évacue. "Les critiques, je n’en ai rien à foutre", lance-t-il avec son verbe haut. D’autant qu’Emmanuel Macron lui apporte régulièrement son soutien. Alors que Jean Castex chute dans les sondages, le chef de l'Etat y reprend des couleurs. A ce stade, le Premier ministre a au moins l'avantage de prendre la foudre pour le président.