Depuis 1965, date à laquelle il est entré au conseil municipal de Marseille, Jean-Claude Gaudin (LR) n'a jamais quitté la mairie de la cité phocéenne. Et il ne faut pas compter sur lui pour envisager une retraite anticipée. "Je suis élu maire de Marseille jusqu'en 2020. Je suis en bonne santé, je fais le boulot, et j'y prends plaisir. Ma succession n'est donc pas ouverte", a-t-il déclaré dans La Provence, samedi.
Il refuse de désigner un dauphin. À 77 ans, le sénateur-maire a balayé toutes inquiétudes concernant sa santé, alors qu'il avait révélé souffrir d'une tumeur aux intestins en septembre 2015. "Je vais bien, je me régale, Marseille est toute ma vie : tant que je peux, tant que j'en ai la force, je reste !" En 2020 néanmoins, il a prévu de quitter l'Hôtel de ville. Mais pas question pour autant de désigner un dauphin. "Parmi mes 28 adjoints qui travaillent avec conviction et dévouement, il y a deux ou trois hommes et autant de femmes, qui sont susceptibles" de lui succéder, a-t-il indiqué. "Si je disais 'je préfère untel ou untel', je l'envoie aussitôt à la vindicte générale. Si je désignais quelqu'un, je le ferais fusiller par les autres."
Tian et Vassal sur les rangs. "En tant que premier adjoint, Dominique Tian a traditionnellement l'avantage. Mais il n'est pas le seul", précise Jean-Claude Gaudin. Il qualifie également Martine Vassal, présidente LR du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de "jeune femme qu'(il a) beaucoup poussée dans la vie politique, et qui depuis 18 mois fait un sans-faute". Il serait "fort possible" qu'elle soit la future présidente de la Métropole, dit-il, "ce qui ne signifie pas qu'elle ne puisse pas aussi devenir maire de Marseille..."
Départ prévu du Sénat. Jean-Claude Gaudin est également vice-président du Sénat et président du conseil de la métropole Aix-Marseille-Provence, créée le 1er janvier 2016. À l'entrée en application de la loi sur le cumul des mandats, à la rentrée 2017, il lui faudra donc choisir. Lui affirme qu'il privilégiera ses fonctions locales. "Après 28 ans de Sénat dont 15 ans de vice-présidence, je quitterai le Parlement. L'an dernier, j'ai déjà renoncé à la proposition de Gérard Larcher (président du Sénat) de me nommer au Conseil constitutionnel."