Jean-Luc Mélenchon réfute toute «intention obsessionnelle» de se présenter à la présidentielle
Les appels de Jean-Luc Mélenchon à la démission d'Emmanuel Macron, depuis le refus du président de nommer un Premier ministre venant des rangs du NFP, ne sont pas liés à une "intention obsessionnelle" de sa part à se présenter à l'élection présidentielle, affirme le leader Insoumis devant 700 militants.
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réfuté lundi lors d'une réunion publique que ses appels à la démission d'Emmanuel Macron soient liés à une quelconque "intention obsessionnelle" de sa part de se présenter à l'élection présidentielle.
"Si, avec mes camarades, je demande la destitution du président de la République, ce n'est pas parce que j'ai l'intention obsessionnelle d'aller me casser la tête à faire ce boulot" a déclaré le triple candidat à la présidentielle lors d'une réunion publique, devant 700 militants selon les organisateurs, à Redon (Ille-et-Vilaine).
"On ne fait pas de compromis avant d'avoir discuté, on ne cède pas avant de résister"
Tous les responsables insoumis disent régulièrement que Jean-Luc Mélenchon serait "le mieux placé" dans le mouvement de gauche radicale en cas de présidentielle anticipée. Le patriarche insoumis, qui réclame le départ du président de la République depuis que ce dernier a refusé de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire cet été, a également plaidé pour la création d'un "référendum révocatoire".
"N'importe quel élu, n'importe où, moyennant certaines conditions de signatures réunies, etc., doit pouvoir être retiré de son mandat en cours de route", a développé Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur de La France insoumise a même convoqué le souvenir du général de Gaulle qui a démissionné de la présidence en 1969 après avoir perdu un référendum.
"Ça, c'est respecter la démocratie et le peuple français", a salué Jean-Luc Mélenchon. Depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis ont redoublé d'efforts dans leurs appels à la démission d'Emmanuel Macron, après avoir échoué à faire adopter une procédure de destitution du président au Parlement à l'automne. Alors que les différentes forces du Nouveau Front populaire se déchirent depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis sont la seule force de gauche à ne pas avoir souhaité rencontrer le président.
"On ne fait pas de compromis avant d'avoir discuté, on ne cède pas avant de résister", a lancé Jean-Luc Mélenchon en guise d'avertissement à ses alliés socialistes, écologistes et communistes, à la veille des consultations d'Emmanuel Macron avec l'ensemble des forces politiques, hors LFI et RN.
"Je vis avec l'idée qu'ils ne le feront pas (de construire une coalition avec le centre ou la droite, ndlr) et que dans un jour ou deux, un peu penauds, ils vont revenir. Hein Pomponette", a-t-il également raillé en référence au film de Marcel Pagnol, "La Femme du boulanger". "Aussi longtemps que (le nouveau gouvernement) ne nous demandera pas la confiance, nous déposerons des motions de censure", a-t-il enfin prévenu.