L'actualité fait parfois resurgir les fantômes du passé... Interrogé sur la récente évasion par hélicoptère du braqueur Redouane Faïd, Jean-Marie Le Pen raconte comment il a tenté en 1963 de faire évader, par hélicoptère, Jean Bastien-Thiry. Cet ancien lieutenant-colonel de 35 ans avait organisé et participé à l'attentat du Petit-Clamart, visant le général De Gaulle, le 22 août 1962. Il avait été condamné à la peine capitale.
"Tout était prêt". "Je crois révéler aujourd'hui que la première tentative était de notre fait", affirme le fondateur du Front national, dans son Journal de bord diffusé ce samedi. "Tout était prêt, l'hélicoptère loué, les plans mis en place sous la direction d'ailleurs du commissaire Dides", député du nord de Paris, poursuit Jean-Marie Le Pen, dans cette vidéo diffusée sur Twitter par son assistant, Lorrain de Saint Affrique, le jour de la fête nationale. "On y a renoncé parce que, la veille dans l'après-midi, Bastien-Thiry a fait savoir qu'ayant une grave angine, il ne pourrait pas participer à son évasion".
Une angine que le fondateur du Front national interprète comme "un prétexte" : "Sans doute, dans son for intérieur, le colonel Bastien-Thiry avait déjà fait une grande partie du chemin vers la mort et vers, peut-être, le statut de martyr de l'Algérie française", assure-t-il.
Un commando de 13 hommes. Pour rappel, le 22 août 1962, un commando de 13 hommes, partisans de l'Algérie française, avait tenté d'assassiner le président de la République, le général de Gaulle, lors d'un attentat commis au Petit-Clamart (Hauts-de-Seine).
Marine Le Pen, la fille de Jean-Marie Le Pen et l'actuelle présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN), a notamment travaillé comme avocate dans le cabinet qui a participé à la défense des auteurs du Petit-Clamart.