Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi. 0:51
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Laura Laplaud avec AFP , modifié à
Une enquête a été ouverte après la plainte pour menaces de mort déposée samedi par les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, "rien ne gâchera cette fête".

Le parquet de Paris a indiqué l'ouverture d'une enquête après la plainte pour menaces de mort déposée ce samedi par les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. "Des menaces inacceptables et insupportables" a estimé Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.

"J'ai exprimé ma solidarité à ces artistes et à toute l'équipe qui les entoure. J'ai d'ailleurs demandé au ministère de la Culture de voir dans quelle mesure on pouvait se constituer partie civile auprès de ces artistes [puisqu'il] y a une forme de tutelle. Il y a une chose dont je suis sûre : l'État sera plus fort que ces menaces. Rien ne gâchera cette fête, rien ne gâchera cette liesse populaire. Ces menaces ne sont pas acceptables. L'État demeurera toujours plus fort que ces menaces", a-t-elle affirmé au micro d'Europe 1.

Des messages homophobes, antisémites et grossophobes...

Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, "ont déposé plainte pour menaces de mort", a précisé le parquet. 

Le directeur artistique a expliqué dans sa plainte "être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort". Des investigations ont également été lancées mardi par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort visant la DJ française Barbara Butch. Cette militante féministe et lesbienne était mise à l'honneur dans un tableau controversé de la cérémonie, incarné par des drag queens, une mannequin transgenre et une adolescente. "J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées", des messages "d'une violence inouïe dans toutes les langues", a-t-elle confié dimanche matin sur France Inter.

"Les Français ont besoin d'unité. Depuis le Covid, les Français refusent de plus en plus l'isolement, ils ont besoin de se retrouver et de se rassembler. Cette manifestation populaire, les Jeux olympiques c'est la fête du sport amateur historiquement, c'est ce qu'attendait les Français et je m'en réjouis", a poursuivi la ministre démissionnaire de la Culture.

D'autres enquêtes ouvertes

D'autres enquêtes ont été ouvertes après des plaintes déposées par des protagonistes de la spectaculaire cérémonie d'ouverture le 26 juillet le long de la scène, critiquée par des autorités religieuses et des responsables politiques conservateurs à travers le monde. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).