La bataille contre le sida "n'est pas gagnée", met en garde Macron

Le chef de l'Etat a exhorté les Français à "mieux se protéger", à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Emmanuel Macron a appelé vendredi à "la prise de conscience" que "la bataille contre le sida " n'était pas "encore gagnée", en exhortant les Français à "mieux se protéger", à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le président a passé la matinée avec des personnels soignants du centre hospitalier Delafontaine, à Saint-Denis, qui accueille notamment des malades en situation de précarité comme les migrants.
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"Prévenir, dépister, continuer à soigner." "Nous n'avons pas gagné la bataille contre le sida: il faut donc se protéger, se faire dépister, se traiter et accepter, dans la société, ceux qui ont le VIH", a déclaré Emmanuel Macron , accompagné de son épouse Brigitte. "J'insiste : toutes celles et ceux qui ont un doute, un comportement sexuel à risques, un doute sur leur partenaire, doivent se faire dépister. C'est essentiel", a-t-il ajouté, alors que lui-même se soumettait à une prise de sang pour dépistage.
Prévenir, dépister, continuer à soigner. #WorldAIDSDay pic.twitter.com/y2VTZitiOY
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 décembre 2017
25.000 personnes ignorent être séropositives en France. "Six mille personnes ont été dépistées avec le virus, mais il y en a beaucoup plus qui n'ont pas été détectées", a-t-il dit. Cette "épidémie cachée" est estimée à 25.000 , soit 20% des 150.000 personnes séropositives en France. Elles seraient responsables de 64% des nouvelles contaminations. Emmanuel Macron a notamment affirmé qu'une priorité était de renforcer "les dépistages dans les centres d'accueil" de migrants, une population au sein de laquelle le nombre de malades est plus élevé.
Il a abordé ce thème avec les membres de l'association Ikambare ("la maison qui accueille" au Rwanda), qui aide les femmes d'origine sub-saharienne affectées par le sida. "Notre objectif est de rompre leur isolement en les accompagnant dans les soins et en leur donnant des repas", lui a expliqué Bernadette Rwegerea, sa directrice. "Elles sont souvent dans une grande précarité, avec de jeunes enfants", dit-elle.