La France a "formellement" démenti mercredi des informations du quotidien britannique The Telegraph selon lesquelles elle serait prête à mettre à disposition de l'Union européenne son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. "Nous démentons formellement. Le siège est à nous et le restera", a affirmé l'Elysée, en réagissant au journal qui affirme à la une qu'Emmanuel Macron "pourrait offrir le siège à l'ONU" si l'UE soutenait ses plans pour une armée européenne.
"Nous nous coordonnons avec l’UE autant que nécessaire et en toute souveraineté", a précisé l'Elysée dans sa réaction. La France est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité avec la Chine, les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni.
Une article en pleine crise diplomatique
The Telegraph publie son article en pleine crise diplomatique entre Paris d'un côté et Washington, Canberra et Londres de l'autre à la suite de la décision de ces trois capitales de conclure un partenariat stratégique dans la zone indopacifique, qui a fait perdre à la France un important contrat de sous-marins avec les Australiens.
La publication de l'article a fait réagir plusieurs responsables politiques français. "Macron doit démentir d'urgence. La France ne donnera jamais son siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Qui s'y risquerait relèverait de la haute trahison", a écrit Jean-Luc Melenchon, candidat de la gauche radicale, dans un tweet. "Si cette information est exacte il s’agit d’un acte de trahison envers la Nation. Si elle ne l’est pas Emmanuel Macron doit le dire et vite", a réagi la candidate d'extrême droite Marine Le Pen sur Twitter.