Philippe Bas, sénateur LR de la Manche s'est exprimé au micro d'Europe 1 sur les dispositifs mis en place par le gouvernement pour palier l'inflation. Le questeur du Sénat estime qu'il faut "regarder les choses de façon structurelle" pour répondre au vrai problème du pouvoir d'achat.
"La vraie réponse au pouvoir d'achat, c'est la compétitivité de l'économie"
"Depuis longtemps, le pouvoir d'achat français est nettement inférieur au pouvoir d'achat allemand", précise Phillipe Bas. "La vraie réponse au pouvoir d'achat, c'est la compétitivité de l'économie française." Pour le sénateur, cette compétitivité se dégrade. "Nos prix sont trop élevés car la France ne travaille pas assez et parce que les prélèvements obligatoires sont trop élevés". Il appelle à corriger ces éléments, qui, selon lui, affaiblissent le pouvoir d'achat.
Le sénateur appelle à permettre aux Français, par leur travail, de gagner en pouvoir d'achat. "Et non pas par des chèques énergie, alimentation et demain des chèques de Noël, qui créeront une forme d'addiction à l'aide publique", affirme-t-il face à Thierry Dagiral sur Europe 1. Phillipe Bas dénonce le "comble de la sociale démocratie". Pour lui, au lieu de prendre aux riches pour donner aux pauvres, "on prend aux générations futures pour les générations d'aujourd'hui". C'est un alourdissement des poids des charges de l'économie française.
À la veille de l'examen de la loi pouvoir d'achat à l'Assemblée Nationale, le sénateur LR alerte aussi sur les taux d'intérêts "toujours plus élevés" : "on va bientôt payer pour le service de la dette de l'État français plus que pour l'Éducation Nationale".
"On n'est pas là pour enfiler des perles"
Lors du son interview du 14-Juillet, le président Emmanuel Macron a de nouveau abordé la réforme des retraites. Progressivement, l'âge de départ à la retraite reculera à 65 ans. Les discussions commenceront dès septembre au Parlement, malgré un calendrier critiqué, en pleine inflation. Sur l'antenne d'Europe 1, Philippe Bas salue les risques nécessaires pris et assumés par le gouvernement : "Si on ne fait pas de réforme, alors ce n’est pas la peine d’être président de la République. On n'est pas là pour enfiler des perles."
Le sénateur estime que la réforme ne pourra se faire que par la concertation des forces politiques. "Ce n'est pas le Rassemblement National ou la France Insoumise qui permettront à la France de se moderniser", explique le Républicain.