La France renforce sa production d'armes notamment pour soutenir l'effort de guerre ukrainien
Après la "défection" américaine, la France se retrouve en première ligne pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. L'industrie française de défense se met au pas, pour répondre aux besoins de production. Les industriels attendent cependant des engagements fermes de l’État pour pérenniser cet effort.
La France est en première ligne pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Les premiers Mirage 2000 cédés à Kiev ont été utilisés pour repousser une attaque russe dans le ciel ukrainien. En trois ans, les entreprises françaises de défense ont dû accélérer le pas et se mettent en capacité à produire davantage. L'industrie française a démontré son habileté d’adaptation à une économie de guerre comme avec l'avion de chasse Rafale.
De moins d’un par mois en 2020, Dassault est capable désormais d’en sortir mensuellement deux et demi. L’objectif à très court terme est de trois avions par mois. Le constructeur envisage même d’être capable de tenir une cadence de cinq par mois, si le carnet de commande se remplit soudainement.
Une capacité de production plus forte en France
La production d’obus a, elle aussi, explosé. En 2022, Nexter/KNDS pouvait sortir 30.000 obus, 48.000 l’année dernière, 60.000 aujourd’hui, 100.000 à la fin de l’année. Mais, la capacité de production ne signifie pas une production réelle, car ouvrir des lignes de production coûte cher.
Les industriels veulent avoir la garantie que leur carnet de commandes grossisse. Ils se plaignent régulièrement de l’absence d’engagement ferme et définitif de la part de l'État.
De son côté, la direction générale de l’armement a promis de lancer des programmes d’urgence. Leçon directe de la guerre en Ukraine : il vaut mieux dans trois mois avoir un millier de drones capables d’atteindre 50 km, plutôt que 500 drones dans trois ans qui dépassent les 100 km.