"La France tue au Yémen" : un député brandit une banderole à l'Assemblée
Le député non-inscrit, ex-LREM, Sébastien Nadot a fait des remous mardi à l'Assemblée pendant les questions au gouvernement, en brandissant une banderole proclamant que "la France tue au Yémen".
L'ancien "marcheur" Sébastien Nadot a provoqué mardi un bref incident à l'Assemblée nationale pendant la séance de questions au gouvernement en brandissant une banderole proclamant que "La France tue au Yémen ". "On n'a aucun débat concernant le Yémen dans ce Parlement", a ensuite déploré devant la presse Sébastien Nadot, qui avait demandé il y a un an une commission d'enquête parlementaire.
Pénalité financière. Alors que Meyer Habib (UDI-Agir) interrogeait le gouvernement sur l'antisémitisme, le député de Haute-Garonne issu du Mouvement des progressistes a brandi un tissu blanc avec une inscription en rouge, sur laquelle était écrit cette mention. Le règlement de l'Assemblée interdit de brandir pancartes ou tracts dans l'hémicycle. Le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) a aussitôt rappelé à l'ordre le député, tandis que les huissiers se sont précipités pour récupérer sa banderole. Richard Ferrand a prévenu que ce rappel au règlement serait inscrit au procès verbal, ce qui entraîne automatiquement une pénalité financière.
- @Sebastien_Nadot sort une banderole sur laquelle est inscrite "La France tue au Yémen". Rappel au règlement de @RichardFerrand, les huissiers de l'Assemblée nationale interviennent. #directAN #QAG pic.twitter.com/EWIS7yxC2i
— LCP (@LCP) 19 février 2019
Pour une suspension des exportations d'armes. Sébastien Nadot, qui siège parmi les non-inscrits, avait notamment été à l'origine d'un appel en novembre "pour la paix au Yémen", plaidant pour une suspension des exportations d'armes aux parties au conflit . Le député a indiqué devant la presse avoir déposé mercredi une plainte contre le gouvernement auprès de la Commission européenne "pour manquement au droit de l'UE". Il vise les autorisations d'exportations d'armes, accordées par une commission interministérielle spécialisée, "à plusieurs entreprises françaises en direction de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis", selon le texte de sa plainte. L'élu a été le premier "marcheur" a être exclu du groupe LREM après avoir voté en décembre contre le projet de budget 2019.