La France utilise «tous les moyens» pour bloquer le traité UE-Mercosur, assure le ministre de l'Economie

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avec AFP
La France utilise "tous les moyens" pour bloquer l'adoption du traité entre l'UE et des pays du Mercosur, a affirmé jeudi le ministre de l'Économie Antoine Armand lors d'une interview ce jeudi. Depuis plusieurs années, ce traité est source de lever de boucliers au sein de la communauté agricole. 

La France utilise "tous les moyens" pour bloquer l'adoption du traité entre l'UE et des pays du Mercosur, a affirmé jeudi le ministre de l'Économie Antoine Armand, au moment où ce projet est rejeté en bloc par des agriculteurs. "On utilise tous les moyens y compris les moyens institutionnels et de vote au niveau européen pour que le Mercosur en l'état ne passe pas", a détaillé Antoine Armand au cours d'une interview à la radio SudRadio, ajoutant qu'"on convainc nos partenaires qui peuvent parfois hésiter".

Minorité de blocage

L'Union européenne semble déterminée à signer d'ici la fin de l'année un accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur, au grand dam de la France, qui le refuse en l'état et se mobilise. Pour bloquer la décision, la France doit réunir une minorité de blocage au sein du Conseil, qui regroupe les États membres de l'UE.

Or, rien n'est moins sûr. L'Allemagne et l'Espagne poussent de tout leur poids. Et si la Pologne ou l'Autriche ont régulièrement exprimé leur opposition, c'est insuffisant, car il faut au minimum quatre États pour constituer une minorité de blocage. Pourtant, certains à Bruxelles veulent y croire, jugeant que des pays comme l'Italie, l'Irlande ou les Pays-Bas peuvent faire pencher la balance.

Un accord "insupportable pour nos agriculteurs"

Mais ces pays réservent pour l'instant leur position, selon des sources diplomatiques à Bruxelles. "On s'organise avec les pays européens pour faire comprendre le danger que représenterait cet accord", a ajouté jeudi Antoine Armand, martelant que "la France est totalement déterminée (...) à ce que le Mercosur ne soit pas signé en l'état".

"En l'état, cet accord il est inacceptable et insupportable pour nos agriculteurs", a encore dit le ministre français jeudi.