Après la candidate sur la liste de La France insoumise aux Européennes, Rima Hassan, c'est au tour de Mathilde Panot d'être convoquée par la justice pour "apologie du terrorisme". Cette convocation fait suite à l'ouverture d'une enquête pour apologie du terrorisme à la suite d'un communiqué du groupe Parlement LFI publié le 7 octobre dernier, quelques heures après le début de l'attaque du Hamas en Israël.
Des propos qui tombent sous le coup de la loi
En cause : les propos tenus dans ce communiqué, mettant en parallèle l'attaque du Hamas comme "une offensive armée des forces palestiniennes", avec "la politique d'occupation israélienne" en Cisjordanie. "Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien", a écrit la chef de groupe des insoumis à l'Assemblée nationale, sur la plateforme X, anciennement Twitter.
Interrogé ce mercredi matin sur le plateau de La Grande interview, le sénateur de Vendée et président des Républicains au Sénat, se montre très ferme vis-à-vis des positions de La France insoumise. "L'apologie pour le terrorisme, c'est quelque chose de très particulier. Il ne suffit pas de glorifier le terrorisme, il suffit de le justifier pour tomber sous le coup de la loi".
"Les élus insoumis sont les premiers à condamner les uns ou les autres"
"Imagine-t-on par exemple qu'en France, certaines femmes politiques, hommes politiques n'aient pas voulu qualifier le Bataclan d'actes de terroristes ? C'est ce qu'il s'est passé avec LFI et notamment avec madame Panot", regrette-t-il. "Mais ce que je constate, moi, c'est que cette gauche radicale n'en finit pas de dériver du gauchisme à l'islamisme, mais aussi en passant par l'antisionisme qui est souvent en réalité un antisémitisme déguisé. On a un vrai problème. Cette gauche radicale épouse, en réalité, un à un, tous les combats anti-républicains".
Bruno Retailleau regrette la judiciarisation de la politique, dont les élus de La France insoumise, sont les premiers à la soutenir, juge-t-il. "Ce que j'observe, c'est que les élus insoumis sont les premiers à condamner les uns ou les autres. Donc, maintenant, c'est retour à l'envoyeur", conclut-il.