Après avoir passé le pont de l'Ascension au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron se rend ce lundi à Bruxelles, où va se tenir à partir de ce lundi, et jusqu'à mardi après-midi, un conseil européen extraordinaire. Un conseil qui avait été acté lors du sommet de Versailles les 10 et 11 mars dernier, exclusivement consacré à la guerre en Ukraine et ses conséquences. Sur la table des négociations : le soutien économique à l'Ukraine. Depuis le début de l'invasion russe, Kiev voit son PIB s'effondrer : 30 à 50% de baisse, ce sont les estimations pour cette année.
Conséquence : l'Union européenne, qui a déjà déboursé quatre milliards d'euros d'aides, réfléchit à remettre au pot. Un nouveau prêt de neuf milliards d'euros va être discuté.
Un corridor pour l'agriculture ukrainienne
La sécurité alimentaire doit aussi être débattue. Comment permettre l'exportation des céréales et des oléagineux ukrainiens pour éviter que les récoltes ne pourrissent ? Il est notamment question de mettre en place un "corridor de solidarité" qui passerait par la Roumanie et la Pologne.
Les Vingt-Sept doivent aussi se mettre d'accord pour se coordonner dans les achats d'armements, alors qu'un certain nombre de pays se sont défaits de leurs stocks pour fournir l'armée ukrainienne.
200 milliards d'euros pour l'indépendance énergétique ?
Enfin, il s'agit une fois de plus de trouver des solutions pour réduire la dépendance énergétique de l'Union à l'égard de la Russie. Pour financer les investissements dans les énergies renouvelables et dans la diversification des approvisionnements, une enveloppe de 200 milliards d'euros pourrait être débloquée. Une somme issue du plan de relance européen, à l'origine conçu pour l'après Covid-19.
La question de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE ne sera, elle, pas abordée. Son examen est renvoyé au prochain conseil, prévu dans trois semaines.