"Ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie". Cette petite phrase, qui aurait été prononcée par Emmanuel Macron lors des rencontres de Saint-Denis, avec les différents chefs d'oppositions, a fait couler beaucoup d'encre. Le président de la République faisait référence à une réforme de la Constitution adoptée en 2008, sous Nicolas Sarkozy, et qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux consécutifs, soit 10 ans au pouvoir. François Bayrou faisait partie des personnalités politiques invitées à cette réunion. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos ce dimanche, le président du MoDem et Haut-commissaire au Plan est revenu sur cette phrase polémique. "Moi, je n'ai pas entendu ça", explique-t-il, soulignant qu'"il y avait des sourires, il y avait des échanges..."
"Tous les présidents se disent que ce n'est pas la meilleure chose possible"
Selon le maire de Pau, la phrase d'Emmanuel Macron était donc plutôt à prendre sur le ton de la plaisanterie. "Tous les présidents, j'imagine, se disent que toute limitation temporelle à leur mandat n'est en effet pas la meilleure idée possible, mais c'est comme ça et c'est très bien que dans les sociétés politiques, on fixe des termes de cet ordre", tranche François Bayrou. "Je pense qu'Emmanuel Macron a intégré depuis le premier jour que c'était 10 ans et pas un jour de plus, sauf à être réélu pour une autre élection."
Pour autant, selon le président du MoDem, Emmanuel Macron ne quittera pas la politique à la fin de son mandat, en 2027. "Je ne crois pas moi que cet homme jeune quittera la scène politique comme ça pour aller faire des affaires." Sans avancer que l'actuel président veuille tenter de briguer un nouveau mandat en 2032, François Bayrou considère que "le jour où il quittera le pouvoir", Emmanuel Macron "restera un leader démocratique français et européen", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.