Après la polémique sur la «submersion migratoire», le gouvernement appelle le PS à ne pas prendre le budget en «otage»
La polémique autour des propos du Premier ministre, François Bayrou, autour de la "submersion" migratoire, prononcés lundi lors d'un entretien chez nos confrères de LCI, s'est aussi invitée au Conseil des ministres, ce mercredi matin. Le gouvernement tente de calmer le jeu désormais, mais sans pour autant reculer.
Si François Bayrou a assumé ce mardi ses propos sur la submersion migratoire, les questions de la presse ont fusé ce mercredi matin à l'Élysée pour la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, qui temporise : "Je ne voudrais pas qu'on entre dans une bataille de mots. Les Français ne comprennent pas cette bataille de mots. Ils ont chacun des priorités en tête. La première, c'est de pouvoir doter notre pays, je le répète, d'un budget".
En cas d'échec des négociations, le gouvernement pourrait alors passer en force
Un budget qui sera examiné, négocié jeudi en commission mixte paritaire. Une sorte de conclave entre députés et sénateurs. La gauche exige un rétropédalage du Premier ministre. La porte-parole du gouvernement répond aux socialistes.
"Nous souhaitons qu'il n'y ait aucune prise d'otage de quelque nature que ce soit sur le budget et l'adoption du budget pour la France. C'est le sujet numéro un pour notre pays", affirme Sophie Primas. En cas d'échec des négociations, le gouvernement pourrait alors passer en force, comme le sous-entend la porte-parole du gouvernement.
"Nous misons sur la sagesse des parlementaires. Toutefois, nous sommes évidemment prêts à prendre nos responsabilités pour que la France ait un budget". Au risque de s'exposer à une motion de censure.