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Yanis Darras , modifié à
Jean-François Copé, maire de Meaux et ancien ministre, était l'invité d'Europe 1 ce vendredi matin. Au micro de Dimitri Pavlenko, l'ancien UMP revient sur la mobilisation contre le projet de réforme des retraites, souhaité par le gouvernement. Une réforme essentiel pour l'élu, mais qui sera difficile à faire accepter aux Français, souligne-t-il. 

Paris, Bordeaux, Marseille... Ce jeudi, ils étaient plusieurs centaines de milliers dans les rues pour manifester contre le projet de la réforme des retraites, voulu par le gouvernement. A l'appel des syndicats, plus d'un million de personnes ont arpenté les rues des villes, estime le gouvernement. Un chiffre qui grimpe à près de 2 millions de manifestants, selon un décompte de la CGT. 

"Le sujet n'est pas la mobilisation"

Une mobilisation digne de novembre 1995, où la France avait connu trois semaines de grève. En cause, le plan Juppé, qui souhaitait notamment un allongement de la durée de cotisation des salariés de la fonction publique, de 37,5 à près de 40 annuités. 

Près de 28 ans plus tard, c'est à nouveau une réforme des retraites qui poussent une partie des Français à manifester. "Le sujet n'est pas la mobilisation", estime au micro d'Europe 1, Jean-François Copé. L'ancien ministre juge que cette dernière "restera forte, qu'il y aura des grèves", car le sujet des retraites est "un match impossible", explique-t-il. 

Revaloriser les salaires

"C'est une concurrence entre deux états d'esprit en réalité : d'un côté la raison, de l'autre la passion". Et d'ajouter : "C'est un sujet sur lequel on ne peut pas discuter, surtout dans une période comme la nôtre où toutes les paroles se valent", estime l'élu. 

"Mais en réalité, les chiffres sont implacables. Toute personne en responsabilité le voit. Nous vivons plus vieux, nous rentrons plus tard dans la vie active. Et donc, nous ne pouvons pas continuer d'avoir un âge de départ à la retraite aussi bas", conclut Jean-François Copé, même si ce dernier alerte sur la nécessité de revaloriser le travail pour augmenter l'acceptation de cette réforme, "nécessaire".