Manuel Valls est l'invité du Grand rendez-vous d'Europe 1, dimanche, à partir de 10 heures. Pour le Premier ministre, la rentrée s'annonce compliquée, entre François Hollande qui se dirige vers une candidature en 2017 et la désolidarisation de certains de ses ministres.
Bloqué par la candidature de François Hollande. Les proches de Manuel Valls craignent de le voir bloqué. Certains d'entre eux évoquent une équation personnelle compliquée. D'autres, plus brutaux, parlent d'impasse. Depuis le discours de François Hollande à Wagram cette semaine, plus personne ou presque ne doute de la volonté du Président d'être candidat. Et Manuel Valls, puisqu'il est loyal, n'aura d'autre choix que de le soutenir. 2017 ne sera donc pas "son" année.
Isolé dans son camp. Par ailleurs, Manuel Valls apparaît isolé dans son camp. Ses ministres Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine se sont désolidarisées sur la question du burkini. Plus récemment, Ségolène Royal a décidé de le cibler sur la vieille polémique des "boues rouges". Il y a quelques mois encore, ces couacs auraient été sévèrement punis et les ministres concernées remises en place sans ménagement, mais ce temps est révolu. Et la raison en est simple : François Hollande est en campagne et, donc, laisse faire. Il ne veut plus rien entendre (ou dire) qui puisse le gêner dans sa tentative de réunir à gauche. Or, Manuel Valls, car il a ses convictions sur l'islam, sur l’identité ou sur l'écologie, clive parfois plus qu'il ne rassemble.