Dominique Strauss-Kahn a décidé de (re)prendre la parole. Après des mois de silence, l’ancien patron du FMI avait exposé ses idées pour sauver la Grèce, fin juin. Samedi, alors qu’un accord a été conclu entre Athènes et ses créanciers, l’ancien ministre de l’Economie a accusé l’Allemagne d'imposer un "diktat" qui peut mener l'Union européenne à sa perte. En marge de sa visite au festival d’Avignon, Manuel Valls lui a répondu.
"Il faut être au cœur des problèmes". "Il faut avoir une vision volontariste et optimiste. Il ne faut pas regarder vers le passé ! Nous sommes dans l’action, pas dans le commentaire", a déclaré le Premier ministre, avant d’ajouter que "ce que souhaitent les Français et les Européens, c’est de l’action et des résultats, pas des commentaires en surplomb. Il faut être au cœur des problèmes".
"Les conditions de l’accord sont proprement effrayantes". Dans une "lettre à ses amis allemands", publiée samedi sur Twitter, son nouvel outil de communication, DSK déplore "les conditions de cet accord (...) proprement effrayantes pour qui croit en l'avenir de l'Europe". "Ce qui s'est passé pendant le week-end dernier est pour moi fondamentalement néfaste, presque mortifère", ajoute DSK, qui conclut sur un tacle "à ses amis allemands" : "Nous dépensons nos forces en querelles intestines et nous prenons le risque d'enclencher un mécanisme d'éclatement. Nous en sommes là. Un fonctionnement de la zone euro dans lequel vous, mes amis allemands, suivis par quelques pays baltiques et nordiques, imposeriez votre loi sera inacceptable pour tous les autres."