L’exécutif le promet : à l’été, tous les Français adultes volontaires seront vaccinés contre le Covid-19. Mais Emmanuel Macron est attendu au tournant. "François Hollande est tombé sur ses promesses d’inversion de la courbe du chômage. Macron tombera sur ses promesses de vaccins", confiait un leader de l’opposition cette semaine. Du côté de l’exécutif, on relativise. "Tant que les livraisons de vaccins se font régulièrement, le pari n’est pas si risqué", plaide un ministre.
Pour relever le pari, Emmanuel Macron mise sur un approvisionnement soutenu. L’Elysée maintient donc une pression maximale sur l’industrie. La France, comme l’Europe, s’est d’ailleurs dotée de nouveaux sites de production.
"C'est un objectif motivant"
Mais au-delà des chiffres, cette annonce du président a un objectif précis, comme l'a expliqué le Premier ministre Jean Castex, jeudi en comité réduit : le président est là pour mettre la machine sous tension. "C’est un objectif motivant, cela offre des perspectives", explique paisiblement le chef du gouvernement.
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Un volontarisme qui donne tout de même quelques sueurs froides à un autre ministre. "Avec cette promesse, politiquement, on est un peu à la merci des laboratoires pharmaceutiques", s’inquiète-il. Une chose est sûre, à 15 mois d’une élection présidentielle il y a des promesses sur lesquelles un président ne peut pas se rater. La vaccination contre le Covid-19 en est une.