La zone euro ne devrait pas accueillir de nouveau membre dans les prochaines années. Alors que la monnaie unique a perdu en attractivité depuis la crise, le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a affirmé que "dans les prochaines années, aucun élargissement de la zone euro n'est à attendre", même si tous les pays membres de l'Union européenne se sont engagés "à instaurer la monnaie unique". Sur les 28 pays de l'UE, 19 font pour le moment partie du bloc monétaire.
La salle d'attente de la zone euro. "Avant qu'un pays n'adopte l'euro, il faut au préalable qu'un taux de change fixe soit établi par rapport à l'euro. Ce mécanisme est la salle d'attente de la zone euro. Or, à l'heure qu'il est, aucun membre de l'UE ne s'y trouve, à l'exception du Danemark qui est un cas spécial", explique Dombrovskis. Le pays ayant négocié une clause d'exemption. Le responsable européen indique toutefois que la Bulgarie et la Roumanie ont exprimé leur intérêt à entrer dans cette "salle d'attente" de l'euro. En revanche, le nouveau gouvernement conservateur polonais devrait se montrer "plus réservé" sur la question.
Dernier entrant, la Lituanie en 2015. "L'adhésion à la zone euro était auparavant très attirante pour les nouveaux Etats membres de l'Union européenne. Cela a changé avec la crise de l'euro et la crise de la Grèce a sûrement encore renforcé cette évolution", estime le commissaire européen. Les derniers pays à avoir adopté la monnaie unique sont la Lettonie en 2014 et la Lituanie en 2015. Parmi les neuf pays de l'UE hors zone euro figurent entre autres le Royaume-Uni et la Suède, qui n'ont jamais manifesté aucun appétit pour la monnaie unique.