Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a salué dimanche la promesse du PDG de Lactalis d'indemniser les victimes de contamination à la salmonelle. La voix du gouvernement a toutefois souligné que "l'argent n'achète pas tout" et qu'il faudrait établir les "manquements".
"Il y a eu un manquement". "Indemniser, c'est bien, mais l'argent n'achète pas tout", a déclaré Benjamin Griveaux sur BFMTV. "Quand on a du lait qui a été mis en circulation et qui a manifestement provoqué des situations sanitaires compliquées pour des enfants, c'est que quelque part il y a eu un manquement, ou alors j'en perds mon latin. Ces manquements seront établis, ces responsabilités seront établies", a-t-il insisté.
"L'enquête n'épargnera personne". Estimant qu'"à ce stade" les explications du PDG de Lactalis Emmanuel Besnier n'étaient pas suffisantes, Benjamin Griveaux a assuré que "l'enquête n'épargnera personne". Y compris l'Etat qui "prendra sa part de responsabilité", notamment en raison de la présence de boîtes de lait infantile potentiellement contaminées dans des hôpitaux.
"Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt", a promis Benjamin Griveaux, tout en dédouanant les contrôleurs de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui "ont rempli la mission difficile qui est la leur au service des consommateurs et de nos concitoyens". "C'est toujours facile de dire que les contrôles n'étaient pas au bon endroit", a-t-il plaidé, en rappelant que "2.500 contrôles" avaient été déjà effectué dans cette affaire et que 2.500 autres ont été commandés.