L'Assemblée a adopté vendredi le projet de budget 2019 pour l'Agriculture de 4,7 milliards d'euros, en baisse de 10% après un changement de périmètre, l'opposition regrettant que le monde rural ne soit pas considéré comme "une priorité".
"Je veux que la France soit souveraine d'un point de vue alimentaire et que son agriculture rayonne dans le monde", a lancé le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, en exprimant son ambition de devenir "le ministre de l'excellence alimentaire". Le budget voté en première lecture s'inscrit dans la feuille de route des États généraux de l'alimentation et de la loi Egalim votée début octobre à l'Assemblée
Des transferts de crédits à d'autres ministères. Ce budget ne comprend plus les allègements spécifiques de charges sociales du secteur agricole désormais inscrits exclusivement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. L'Assemblée a d'ailleurs voté dans ce cadre il y a une semaine une sortie progressive sur deux ans (et non en 2019 comme initialement prévu) de l'exonération de cotisations pour l'emploi des travailleurs saisonniers (Travailleur occasionnel demandeur d'emploi, TO/DE) dont bénéficiaient les maraîchers, arboriculteurs ou les viticulteurs.
Vendredi, les députés ont adopté un amendement gouvernemental permettant de financer cette mesure à hauteur de 30 millions d'euros par le ministère de l'Agriculture et 75 millions d'euros par divers ministères. L'autre nouveauté expliquant le recul du budget est la baisse 300 à 200 millions du fonds créé en 2018 pour financer d'éventuelles crises, a expliqué le ministre assurant cependant que "les agriculteurs, touchés par la sécheresse, pourront attendre l'aide de l'État".