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Le budget de l'Etat pour 2025 définitivement adopté au Parlement, après un dernier vote au Sénat

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Une enquête pour apologie du terrorisme vise l'assistant parlementaire d'un sénateur.
Le budget de l'Etat pour 2025 définitivement adopté au Parlement, après un dernier vote au Sénat © AFP

Après un dernier vote au Sénat, le budget de l'Etat pour 2025 a définitivement été adopté au Parlement ce jeudi. Ce texte, suspendu en décembre par la censure du gouvernement Barnier, a été repris par Bayrou, résistant mercredi à deux motions de censure déposées par les Insoumis.

Le projet de budget de l'Etat pour 2025 a été définitivement adopté jeudi au Parlement, après un ultime vote du Sénat venu achever le parcours tumultueux de ce texte suspendu en décembre par la censure du gouvernement de Michel Barnier.

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Repris par le nouveau Premier ministre François Bayrou, qui a résisté mercredi à deux motions de censure des Insoumis, le projet de loi de finances a été définitivement validé jeudi par la chambre haute, dominée par une alliance droite-centristes, à 219 voix contre 107.

L'adoption d'un "texte de redressement financier", salue Lombard

Le texte avait fait l'objet vendredi d'un accord entre les deux chambres du Parlement, trouvé lors d'une commission mixte paritaire de quatorze heures, réunissant sept sénateurs et sept députés. C'est cette version de compromis qui a été soumise au Sénat. Une dernière étape sans suspense avant la promulgation du texte.

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Si la gauche et le Rassemblement national s'y sont opposés, le choix des députés du Parti socialiste et du RN de ne pas voter la censure a permis au budget d'être adopté, via l'utilisation de l'article 49.3 à l'Assemblée nationale.

Le ministre de l'Économie Éric Lombard a salué au Sénat l'adoption d'un "texte de redressement financier" qui cherche à ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025 avec "un effort jamais fait" de 30 milliards d'euros d'économies et 20 milliards d'euros "de hausse d'impôt proportionnel aux capacités contributives de chacun".

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Il a particulièrement salué les élus socialistes, qui ont "eu le courage du compromis et de la non-censure". Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a lui souligné la "responsabilité des parlementaires qui, sans nier leurs différences, ont privilégié l'intérêt de leur pays et la stabilité". "Nous avons collectivement prouvé qu'il était possible de discuter, de débattre, de s'opposer, mais sans bloquer le pays", a renchéri la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.

"L'absence prolongée de budget est un risque pour notre économie"

Parmi ses mesures phares, le budget de l'État pour 2025 prévoit plusieurs contributions exceptionnelles et temporaires sur les grandes entreprises et les ménages les plus aisés, un effort d'environ 2,2 milliards d'euros demandé aux collectivités locales, le rétablissement de 4.000 postes d'enseignants menacés. Il cible la quasi-totalité des ministères qui voient leurs budgets rabotés, parfois de plusieurs centaines de millions d'euros, à de rares exceptions près.

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Ce projet de loi de finances "marque un coup d'arrêt à l'effondrement budgétaire passé pour entamer un indispensable redressement", s'est satisfait le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (LR).

Les groupes communiste, écologiste et socialiste ont logiquement voté contre. Mais même si "le compte n'y est pas", "l'absence prolongée de budget est un risque pour notre économie, que paieraient d'abord les plus vulnérables", a expliqué le socialiste Thierry Cozic, justifiant le choix du PS de ne pas censurer François Bayrou.

Une autre étape budgétaire attend désormais le Parlement avec le budget de la Sécurité sociale, qui fait actuellement l'objet d'un 49.3 et d'une nouvelle motion de censure à l'Assemblée nationale.