"A dix heures du matin, on était pas sûrs de le mettre en Une". Invitée d'Europe 1, vendredi, la journaliste Caroline Pigozzi a raconté les coulisses de son interview de Brigitte Macron, publiée en Une de Paris Match, jeudi. "C'est une décision de dernière minute, ils ne savaient pas qu'ils feraient la Une", a-t-elle assuré. En première page, une photo d'Emmanuel Macron et son épouse, et le titre : "Ensemble sur la route du pouvoir". Jeudi, le ministre de l'Economie a estimé que cet entretien était "une bêtise". "Mon épouse ne connaît pas le système médiatique. Et d'ailleurs elle le regrette profondément", a-t-il indiqué à l'AFP.
Emmanuel Macron "évidemment" au courant. "Je ne crois pas qu'elle le regrette", estime Caroline Pigozzi. "Je crois que ce qui est vrai, c'est qu'elle n'avait pas mesuré que ça ferait un tel buzz." La journaliste assure avoir réalisé la première interview de l'épouse du ministre "comme n'importe quel papier" et ajoute qu'Emmanuel Macron était "évidemment" au courant de cette interview. "On s'est rencontrées dans un café, on a parlé longtemps", a raconté Caroline Pigozzi. A la fin de l'interview, Brigitte Macron s'est inquiétée : "J'ai peut-être trop parlé". "Ils ont tous les deux été très proches des jésuites et les jésuites ont un art de parler", sourit la journaliste. Mais pour elle, "ça s'est fait dans la sérénité et la bonne humeur."
"Ce n'est pas une opération de communication". Le couple Macron n'a pas posé pour Paris Match, rappelle Caroline Pigozzi. "J'ai demandé des photos chez eux, ils m'ont dit 'pas question'. J'ai dû beaucoup insister pour avoir des photos personnelles." La journaliste ajoute que le ministre de l'Economie n'a "jamais demandé une relecture" et qu'elle n'a pas été en contact avec son cabinet : "ce n'est pas une opération de communication".
Un numéro de Paris Match a été envoyé par le journal à Brigitte Macron, qui n'a pour l'instant pas répondu. "J'espère qu'elle n'est pas fâchée", assure Caroline Pigozzi. "Après, évidemment, quand ils ont vu les huit pages… Je crois qu'ils n'avaient pas mesuré que ça partirait aussi fort que ça."