Le député Joachim Son-Forget a défendu l'idée d'une "présidence tournante" où le chef de l'Etat pourrait, "par exemple", changer "tous les ans", jeudi lors de sa première réunion publique depuis son départ de LREM fin décembre. Devant une cinquantaine de personnes réunies dans un bar parisien, le député des Français de Suisse et du Liechtenstein a présenté le parti politique qu'il fonde, nommé "Je suis Français et Européen", avec quelques idées originales au programme.
"Des idées de droite". Outre la "présidence tournante", il faut "généraliser le vote électronique" et créer "une cyber-armée", a-t-il exposé devant une assistance majoritairement jeune, souvent avertie du rendez-vous via les réseaux sociaux, et interloquée par son "style" et sa "parole libérée" sur Twitter. Le député d'origine sud-coréenne, qui vit en Suisse et estime défendre "plutôt des idées de droite", s'est également prononcé en faveur du référendum d'initiative citoyenne, réclamé par de nombreux "gilets jaunes", et de la baisse des dépenses publiques et des impôts.
Vers une candidature aux européennes ? "L'Europe a des choses à nous apporter mais pas sous la forme actuelle", a en outre affirmé Joachim Son-Forget, qui "pense sérieusement" à se présenter aux élections européennes de fin mai. Destinataire d'une lettre d'avertissement de son ancien parti suite à des propos sexistes écrits sur Twitter contre la sénatrice Esther Benbassa, Joachim Son-Forget publie depuis plusieurs semaines de nombreux tweets assez éloignés de la réserve attendue d'un député.