Le député Joachim Son-Forget, qui a quitté LREM et son groupe parlementaire après des propos sexistes contre la sénatrice EELV Esther Benbassa, a annoncé qu'il fondait son propre parti politique et une liste aux européennes.
"Humour et impertinence". Le représentant à l'Assemblée nationale des Français de Suisse et du Liechtenstein, connu désormais pour ses dérapages, a décidé de lancer son parti politique, nommé "Je suis Français et Européen". "Mon parti va défendre l'exemplarité des élites. Nous défendrons aussi la réduction du train de vie de l'État, la baisse des dépenses publiques, une culture française qui va de Diderot à Booba, le tout mâtiné d'humour et d'impertinence qui ont longtemps fait la fierté de la France", a affirmé le député à l'hebdomadaire Le Point.
"Libéré" et "délivré". Par ailleurs, il a décidé de lancer une liste pour les élections européennes de mai 2019 : "on fera comme tout le monde. On fera semblant de faire une consultation et puis à la fin on dira ce qu'on a envie de dire nous puisque de toute façon on a tout prévu avant", a indiqué Joachim Son-Forget. "Pour la liste, je pense qu'on ne va prendre de toute façon que des copains à nous ou des copains des copains parce que de toute manière, c'est toujours comme ça que les autres font", a-t-il poursuivi, tout en précisant qu'il se sentait "libéré" et "délivré".
Sanctionné par LREM ? Le cas de Joachim Son-Forget doit être examiné le 14 janvier par le bureau exécutif de LREM en vue d'éventuelles sanctions, avait annoncé fin décembre Gilles Le Gendre, le patron des députés "marcheurs". Son départ ramène à 305 le nombre de députés membres du groupe. Depuis, Joachim Son-Forget a signé de nombreux tweets assez éloignés de la réserve attendue d'un député.