Au lendemain du premier Conseil des ministres et des passations de pouvoirs, le plus dur commence pour le gouvernement Barnier. L’agenda pour les prochaines semaines est pour le moins chargé. Avec d’abord la déclaration de politique générale en ligne de mire, un rendez-vous crucial prévu le 1er octobre prochain.
Un numéro d'équilibriste
C'est un baptême du feu sous haute tension qui attend Michel Barnier à l'Assemblée nationale. Avec son discours de politique générale, le Premier ministre va se livrer à un exercice d'équilibriste. Il devra à la fois créer les conditions de l'unité de sa majorité relative tout en donnant des gages aux oppositions et en particulier au RN qui peut décider de mêler ses voix à celles de la gauche pour voter la censure.
"Cela peut être un moment de bascule", souligne un ministre sortant, qui relève que jusqu'à présent, le chef du gouvernement n'a pas dit grand chose sur la ligne politique structurant son équipe de ministres venus d'horizons variés. Des ministres qui ont chacun, jusqu'à jeudi pour soumettre des idées à Michel Barnier via une note dans laquelle ils doivent définir leurs priorités en vue de l'écriture de cette fameuse déclaration de politique générale.
Sa préparation sera ensuite au cœur d'un séminaire gouvernemental, vendredi après-midi, et de consultations que le Premier ministre doit mener avec les partenaires sociaux et les présidents des groupes parlementaires représentés au sein du gouvernement.