Le Front national cherche de l’argent. Marine Le Pen a besoin d’au moins 27 millions d’euros au total, douze millions d’euros pour financer sa campagne présidentielle en 2017 et quinze millions d’euros pour celle des législatives, selon les estimations du trésorier du parti. Et c’est de nouveau vers la Russie que le FN compte se tourner, comme le révèle Europe 1 mardi.
Les banques méfiantes après le rejet des comptes de Sarkozy. La formation de Marine Le Pen n’arrive pas à obtenir cette somme conséquente auprès des banques françaises. Les frontistes ont fait la tournée des agences l’été dernier, pour la campagne des régionales, et aucune d’entre elles n’a accepté de leur prêter le moindre centime. Il y a deux raisons à ce refus. Les banques rechignent depuis longtemps quand il s’agit du Front national. Et, plus largement, elles sont très frileuses quand il s‘agit de financement politique, depuis le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012.
Un premier prêt russe en 2014. Il y a un an et demi, le parti frontiste était déjà allé chercher neuf millions d’euros en Russie. Ce prêt avait fait polémique, car derrière l’argent se pose la question de l’influence politique de la Russie : quelle est la contrepartie de cette aide financière ? Au FN, on se défend de toute influence. Marine Le Pen assume d'ailleurs depuis longtemps une ligne pro-russe.