Le gouvernement présente mercredi son "plan migrants" sur l'asile et l'immigration irrégulière, qui devra trouver un délicat équilibre entre accueil des réfugiés et fermeté migratoire, sur fond d'afflux en Italie et de campements insalubres à Paris.
Réduire l’attente pour les demandeurs d’asile. En 2016, 85.000 étrangers ont demandé le droit d’asile mais les procédures sont toujours très longues. "Je crois que c’est vraiment l’élément clé pour agir efficacement sur cette question", estime Aurélien Taché, député LREM du Val d’Oise, spécialiste des questions d’accueil en France. "Aujourd’hui, la procédure d’asile en France met un an en moyenne pour être instruite. L’objectif du gouvernement est de réduire cette attente à six mois", a-t-il expliqué mercredi matin, sur Europe 1.
"Agir plus rapidement" ensuite. En réduisant cette attente, on peut s’attendre à plusieurs conséquences sur les demandeurs d’asile. "Cela permettrait d’abord d’avoir besoin de moins de places d’hébergement parce qu’en France, vous avez le droit à une place dédiée quand vous êtes demandeur d’asile le temps que la procédure soit instruite", explique le député Aurélie Taché. "Et cela permettrait surtout d’agir plus rapidement, une fois que l’asile est accordé ou pas", poursuit-il. "Pour une personne qui n’a pas obtenu l’asile, plus elle attend, plus c’est difficile pour elle de repartir. Au contraire, quand une personne obtient l’asile, ce sera l’honneur de la France de l’accompagner et de l’intégrer au mieux dans le pays".