Le groupe parlementaire Libertés et Territoires a demandé dimanche le départ de ses rangs de la députée Martine Wonner, après qu'elle a exhorté samedi les manifestants contre le pass sanitaire à "faire le siège des parlementaires" et "envahir leurs permanences". "Les débats comme les critiques à l'encontre de la gestion de l'épidémie de Covid 19 par l'exécutif sont légitimes mais de tels propos sont intolérables Constatant l'échec des précédentes médiations, il apparaît que Martine Wonner ne peut plus désormais être membre du groupe Libertés et Territoires", écrit le groupe dans un communiqué.
Les députés LT Olivier Falorni, Jeanine Dubié et Sylvia Pinel s'étaient auparavant émus des propos de Martine Wonner, et réclamé son départ du groupe. "Nous l'avions déjà dit à de nombreuses reprises en interne mais en vain. Elle a récidivé lors de la manifestation d'hier. Cela n'est plus supportable", avaient-ils tweeté.
COMMUNIQUÉ d’Olivier FALORNI,Jeanine DUBIÉ et Sylvia PINEL
— Olivier Falorni (@OlivierFalorni) July 18, 2021
Députés membres du groupe Libertés et Territoires, nous ne pouvons pas accepter les propos inadmissibles tenus par Martine Wonner. Nous l’avions déjà dit à de nombreuses reprises en interne mais en vain. 1/2 @afpfr
Des propos controversées pendant la manifestation parisienne contre la "dictature" sanitaire
"Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences pour dire que vous n'êtes pas d'accord", a clamé samedi la députée du Bas-Rhin lors de la manifestation parisienne contre la "dictature" sanitaire. "Jamais nous n'accepterons cette dictature", "nous devons refuser la ségrégation" entre vaccinés et non vaccinés, "nous devons refuser la stigmatisation", avait-elle également lancé à la tribune. Le chef des députés LREM Christophe Castaner a pour sa part écrit samedi au président de l'Assemblée Richard Ferrand en estimant qu'il "conviendrait" de "saisir le procureur de la République de Paris, afin de vérifier la véracité des propos tenus ainsi que les éventuelles suites pénales qu'il pourrait y donner".
Plus de 110.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France, contre le pass sanitaire, et ce qu'ils ont qualifié de "dictature" sanitaire.