«Le juge de paix, c'est des résultats» : quel est le bilan de Bruno Retailleau sur le front algérien ?
Après six mois d'action et des résultats concrets dans la lutte contre la délinquance et l'immigration, quel est le bilan du ministre de l'Intérieur concernant le dossier algérien ? Malgré des critiques tant de la gauche que de la droite, Bruno Retailleau défend d'avoir posé un rapport de force avec Alger, malgré les limites imposées dans le cadre de sa fonction.
Un ministre de l'Intérieur limité et contraint ? C'est ce que reconnaît Bruno Retailleau à propos du dossier algérien. Pas de majorité à l'Assemblée, un gouvernement composite et des sujets qui ne dépendent pas uniquement de son ministère. Mais Bruno Retailleau revendique sa liberté d'action, tout en rappelant le cadre qui lui est imposé.
"Je veux sortir de cette crise"
"Beaucoup de Françaises et de Français ont à nouveau confiance. Mais ils connaissent parfaitement les limites qui nous sont imposées. Ils ne demandent pas la Lune, simplement, ils ne souhaitent pas que l'on renonce à nos convictions, qu'on dise les choses telles qu'elles sont et que l'on ne renonce pas à avoir des résultats."
Si des résultats commencent à apparaître sur certains sujets, le dossier algérien semble plus compliqué. Bruno Retailleau a plaidé le rapport de force avec Alger, pourtant l'Élysée et le quai d'Orsay ont finalement repris le dialogue. Mais le locataire de la place Beauvau maintient malgré tout sa ligne.
"J'assume le rapport de force"
"Moi, j'assume d'avoir posé un rapport de force, d'avoir dit ce que j'avais à dire. C'est normal que lorsque nous avons une sortie de crise, il y a la diplomatie, il y a le dialogue. Moi, je veux sortir de cette crise, mais je ne veux pas en sortir avec des faux semblants. Le juge de paix, ce sont des résultats, c'est tout."
Bruno Retailleau qui, malgré ses contraintes, écarte pour l'instant tout départ de la place Beauvau et ce, peu importe le résultat de l'élection à la présidence des Républicains.