Le MoDem n'acceptera "pas le renoncement à avancer" sur l'instauration de la proportionnelle pour les législatives, a notamment déclaré Marc Fesneau. "Ce n'est pas seulement une question de +marotte+ du MoDem, mais une question, je le dis avec gravité, de survie de notre démocratie", a justifié Marc Fesneau, devant plusieurs centaines de militants lors de l'université de rentrée du mouvement à Guidel (Morbihan), s'engageant à "mener ce combat".
Il a également pointé une "situation politique créée par l'absence de proportionnelle", se réjouissant que "de plus en plus de voix appellent à la constitution d'un bloc et d'une majorité autour de ce schéma" dont il faudra préciser les modalités.
"Il nous reste une voie de recours, c'est le référendum du peuple citoyen"
Si la voie parlementaire échouait, "il nous reste une voie de recours, c'est le référendum du peuple citoyen", a ensuite déclaré le président du MoDem François Bayrou. Sur la base de l'article 11 de la Constitution, "une loi simple comme celle-là, peut être organisée à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenu par 1/10 des électeurs inscrits sur les listes électorales", a-t-il expliqué, y voyant un "combat vital pour l'évolution de notre pratique démocratique".
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Faisant part des doutes du MoDem à participer au gouvernement de Michel Barnier, Marc Fesneau a aussi promis d'assumer de "dire non" comme le MoDem ne l'a pas fait "depuis trop longtemps". "Nous n'accepterons plus d'être les vassaux de qui que ce soit", a-t-il dit.
"Je pense que les temps qui viennent nous appellent à retrouver cette liberté, parce qu'elle sera bien utile pour un jour, si besoin, savoir et pouvoir dire non", a ajouté l'ancien ministre de l'Agriculture. L'instauration de la proportionnelle aux législatives est l'un des sujets défendus de longue date par le MoDem. L'idée a gagné du terrain dans la classe politique récemment, beaucoup y voyant un moyen de limiter le score du Rassemblement national, de libérer le PS de la tutelle de la France insoumise, et de faciliter la création de coalitions parlementaires.