Accusé d'agressions sexuelles, Damien Abad s'est défendu ce dimanche. Bien que présumé innocent, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale a été contraint de s’expliquer ce dimanche par communiqué : "Je conteste avec la plus grande force ces accusations... Les actes relatés me sont tout simplement impossibles à effectuer en raison de mon handicap", a assuré le ministre après la parution d'un article dans Mediapart.
Damien Abad, atteint d’une maladie congénitale qui restreint la mobilité de ses quatre membres, est accusé de viols par deux femmes. La première raconte avoir eu un trou noir après avoir pris une coupe de champagne avec celui qui était à l’époque député européen. Elle se serait réveillée le lendemain à ses côtés, dans une chambre d’hôtel en sous-vêtements, avec le sentiment d’avoir été droguée.
Le gouvernement fragilisé
L’autre jeune femme qui l'accuse, une ancienne militante du Nouveau Centre, décrit la "contrainte psychologique" qu’aurait exercé Damien Abad sur elle. Elle relate ses SMS pressants pour obtenir une photo de sa poitrine, ainsi qu’une relation sexuelle empreinte d'"irrespect, d’injonction et d’insistance", et au cours de laquelle il lui aurait imposé une pénétration anale. Sa plainte, déposée en 2017, a été classée sans suite après confrontation.
Interrogée sur le sujet, Elisabeth Borne, en déplacement dans le Calvados ce week-end où elle est candidate aux législatives, a indiqué ne pas avoir été au courant. Mais, la nouvelle locataire de Matignon prévient : "Si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences." Une déclaration qui fragilise un peu plus Damien Abad et le gouvernement, alors que le premier conseil des ministres du nouveau quinquennat doit se tenir ce lundi à 10h.