Le Parlement a adopté définitivement dimanche, par un dernier vote de l'Assemblée, le projet de loi instaurant le pass vaccinal, que le gouvernement veut mettre en oeuvre au plus vite face au regain de l'épidémie de Covid-19. Le texte a été adopté par 215 voix contre 58, et 7 abstentions.
Deux recours différents au Conseil constitutionnel sont prévus à gauche, pour garantir le respect des "libertés fondamentales", ce qui va repousser de quelques jours la promulgation. Les Français "attendent de nous de la hauteur" et "le sens de l'intérêt général", a pressé la ministre déléguée Brigitte Bourguignon, alors que le ministre de la Santé Olivier Véran, lui-même atteint par le virus, était absent.
Vague de réactions du soulagement à l'opposition
Du côté de la majorité, ce vote a été un soulagement. Damien Abad a salué l'évolution du texte : "Ce qui nous convient, c'est qu'on ait un outil de gestion de la crise sanitaire qui pousse à la vaccination", a déclaré le député LR au sortir du vote. "C'est important pour la protection de la santé des Français et de tout le monde. Ce qui nous satisfait, c'est la prise en compte des mineurs avec un pass sanitaire seulement. Et ça c'était aussi un point important pour nous." Eric Coquerel a dénoncé des mesures "liberticides" : "On est en train d'empêcher des millions de concitoyens d'avoir un certain nombre d'activités pour rien. Ca n'empêche pas la maladie de se propager."
Désormais, il faudra alors pouvoir justifier d'un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé. Les mineurs de 12 à 15 ans resteront quant à eux soumis à l'obligation de présenter l'actuel pass sanitaire.